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13 décembre 2019
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Les coûts de l’aide sociale ont augmenté de 0,6% en 2018

En 2018, 44 936 personnes ont perçu des prestations de l’aide sociale dans le canton de Berne. Malgré une conjoncture favorable et une baisse du nombre de bénéficiaires, les coûts ont augmenté de 0,6%, à 471 millions de francs, par rapport à 2017. La Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale entend poursuivre ses efforts pour favoriser l’intégration des intéressés sur le marché du travail.

En 2018, une aide sociale a été versée à 44 936 personnes, soit 1546 personnes de moins que l’année précédente. Dans le Jura bernois, une diminution du nombre de bénéficiaires a aussi été constatée (-5,6% à 3132 personnes). Le taux d’aide sociale dans le canton de Berne a reculé légèrement à 4,4%, contre 4,5% en 2017. Il est cependant resté à un point de pourcentage environ au-dessus de la moyenne suisse, malgré une bonne situation économique. La Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale (SAP) a résumé dans un rapport les chiffres tirés du décompte des communes et de la statistique fédérale de l’aide sociale.

Hausse des coûts en dépit d’un reflux du chômage

Les coûts nets de l’aide sociale individuelle ont augmenté de 2 millions de francs en 2018 (+0,6%). Il s’agit de la deuxième année de hausse consécutive, malgré une haute conjoncture persistante et un reflux du chômage. Le canton et l’ensemble des communes assument ces coûts à parts égales à travers la compensation des charges.  

Le canton de Berne affiche une croissance du nombre de bénéficiaires exerçant une activité lucrative, ce qui a entraîné une progression des revenus professionnels. Néanmoins, les statistiques montrent que certains facteurs suscitent une hausse des coûts. Les services sociaux jouissent en règle générale d’un pouvoir d’appréciation plus important en matière de prestations circonstancielles, qui couvrent par exemple les frais d’acquisition du revenu. Quant aux revenus tirés des assurances sociales, des assurances maladie, des remboursements personnels et aux revenus du remboursement obligatoire des frais par le canton d’origine, ils ont décru.

La SAP et les services sociaux se sont efforcés ces dernières années d’améliorer le rapport coûts-efficacité. Des mesures supplémentaires sont nécessaires afin d’agir durablement sur l’évolution des coûts. Différents projets en cours y contribuent. Il est prévu, dans le cadre d’un projet pilote lancé à l’automne 2019, de faire vérifier par un organe de révision la qualité et l’efficacité des travaux de six services sociaux, dans le but de détecter des potentiels d’optimisation. Grâce au projet « Nouveau système de gestion des cas », la SAP vise par ailleurs une gestion administrative facilitée et plus efficiente des cas de l’aide sociale, la simplification des partages de données et l’émergence de synergies.

Difficile de trouver un emploi sans qualifications

Les personnes peu qualifiées ont beaucoup de peine à trouver un emploi sur un marché du travail en constante évolution. Environ 45% des bénéficiaires de l’aide sociale âgés de plus de 25 ans n’ont terminé que la scolarité obligatoire.

Le rapport de la SAP, qui se fonde sur les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, montre que 32,7% des personnes de plus de 15 ans tributaires de l’aide sociale dans le canton de Berne exercent une activité lucrative (28,8% en 2017). Sur ce pourcentage, 15,9% travaillent à temps plein, mais gagnent trop peu pour subvenir seules à leurs besoins (apprentis non compris).

Les bénéficiaires de l’aide sociale jugés aptes à être réinsérés sur le marché du travail devraient l’être aussi vite que possible afin de ne plus dépendre de l’aide sociale. Un réexamen du processus d’insertion est en cours pour rechercher des possibilités d’optimisation et de nouvelles approches sont envisagées afin d’augmenter durablement le taux d’insertion. Une coopération renforcée avec les milieux économiques et les entreprises est essentielle. Le canton complète cet engagement par la mise en place d’un groupe consultatif ou d’un point de contact pour les employeurs.

Défis dans le domaine migratoire

Une grande partie des personnes admises à titre provisoire ou des réfugiés reconnus qui resteront durablement en Suisse ne possèdent ni les connaissances linguistiques ni le niveau de formation qui leur permettraient d’accéder rapidement au marché de l’emploi. La Confédération et les cantons se sont donc entendus sur un Agenda Intégration Suisse en 2018. De nombreuses mesures qu’il préconise sont mises en œuvre actuellement dans le canton de Berne ou sont en préparation. L’élément central en est la restructuration du domaine de l’asile à partir du milieu de l’année 2020. Elle doit permettre d’insérer durablement sur le marché du travail un nombre beaucoup plus élevé de réfugiés et de personnes admises à titre provisoire.    

Inspections sociales au nombre de 185

En 2018, les services sociaux ont ordonné 185 inspections sociales sur la base de soupçons d’abus fondés. Cet instrument a fait ses preuves et le soupçon d’abus s’est confirmé dans quasiment deux tiers des dossiers clos.

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