A l’automne 2013, le Grand Conseil avait décidé, dans le cadre de l’examen des offres et des structures, de faire des coupes dans le budget consacré à la réduction individuelle des primes d’assurance-maladie. Il prévoyait ainsi d’économiser environ 24,3 millions de francs. Près de 34 000 personnes ont perdu leur droit à cette aide. Présumant que cette mesure pourrait avoir une incidence sur l’aide sociale, la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale a réalisé une enquête auprès des services sociaux d’Ostermundigen, de Nidau, de Frutigen et de Langenthal.
Cette enquête a été réalisée du 1er mai 2014 au 30 avril 2015. Les résultats montrent que sur cette période, les quatre services ont ouvert 357 nouveaux dossiers d’aide sociale au total, ce qui représente 554 personnes, dont 156 enfants. Sur l’ensemble des dossiers ouverts, 124 concernent des personnes qui bénéficiaient déjà de la réduction des primes d’assurance-maladie, 174, des personnes qui n’en bénéficiaient pas et 46, des personnes qui ne savaient pas. Enfin, les données sont manquantes pour les 13 dossiers restants. Sur les 174 dossiers de personnes qui ne bénéficiaient pas de la réduction, 143 concernent des personnes qui n’en bénéficiaient déjà pas avant 2014. Parmi les raisons indiquées pour l’annonce à l’aide sociale figurent le manque de revenu dans 73 dossiers sur 156.
Les résultats de l’enquête ne permettent pas encore de tirer des conclusions définitives sur l’incidence de la mesure d’allègement budgétaire sur l’aide sociale. En effet, pour avoir droit à l’aide sociale, il faut d’abord avoir épuisé toutes ses ressources financières. En outre, il est fort probable que les personnes concernées essayent d’abord de combler la hausse de leurs primes d’assurance par leurs propres moyens avant de se tourner vers l’aide sociale. La Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale poursuit donc l’enquête pour établir les répercussions à moyen et long terme.
Rapport succinct